Mon premier accident voiture-vélo
Il y a quelques jours, je circulais en voiture avec mon parrain, qui la conduisait, dans le 19º arrondissement. Au moment où il s’apprête à tourner à gauche pour emprunter la rue perpendiculaire, alors qu’on était à l’arrêt au croisement - avec les clignotants bien évidemment-, à l’instar de deux autres véhicules nous précédant qui voulaient emprunter la même rue, un cycliste venant en sens inverse sur mon côté, côté passager, s’intercale entre les deux voitures, la nôtre et celle qui me précédait, et se plante devant nous empêchant de reprendre notre trajet. A ce moment-là, le cycliste nous insulte.
Puis le cycliste passe sur la gauche, côté conducteur, et assène un coup de poing contre la vitre du même côté. La vitre éclate, des débris de verre se trouvent partout, même sur les sièges arrière.
Après un demi-tour ultra-rapide, mon parrain arrête sa voiture, et voyant tous les morceaux de verre partout dans la voiture, je descends très énervée et j’entâme une dispute énergique avec le cycliste, un garçon d’à peu près mon âge. A un moment donné, en me retournant, je vois mon parrain avec du sang sur son front et c’est là que j’argumente ma colère avec plus d’énergie. Je lui dis, par exemple: “Ce n’est pas parce que tu es plus vulnérable du fait d’être à vélo que tu es innocent. En plus, tu te permets de casser une vitre métant en danger la vie des passagers alors que c’était toi qui avais tort. Moi aussi je circule habituellement en vélo et je prends mes précautions”. On s’est tutoyé spontanément. Il faut dire que le cycliste voulait se défouler en frappant contre la vitre mais a été -comme nous- surpris par un cassage de vitre trop facile et involontaire.
Attiré par l’intensité de la dispute et par la vitre cassée, quelques passants s’arrêtent pour prendre parti, quelques uns en notre faveur, donc en faveur de l’automobiliste, d’autres, en faveur du “pauvre” cycliste et, enfin un autre passant, pour la paix dans le monde -une touche folklorique dédramatisante mais par moment agassante.
Peu de temps après, une voiture de police passe par hasard devant nous et les agents nous font aller tous au commissariat ouvert le plus proche pour déposer plainte pour que régler la réparation de la vitre cassée par l’assurance.
La police a ouvert une plainte pour dégradation volontaire de bien privé et, comme un cycliste n’est normalement pas assuré, l’assurance de la voiture se retournera contre lui, qui devra payer de sa poche toute la réparation.
Le cycliste a été emmené dans la voiture de police, nous nous sommes allés dans la nôtre.
Moralités tirées de cet incident:
1- Ce n’est pas parce qu’on conduit un véhicule qui nous rend plus vulnérable -comme le vélo- qu’on a le droit de se mettre en danger et de rendre l’automobiliste coupable de notre imprudence, en allégant le fait que ce dernier conduit un véhicule plus puissant qui le protège davantage que le nôtre.
2- Si vous vous énervez contre le conducteur d’une voiture, ne frappez jamais contre une vitre car, si elle se brise, même sans blesser les passagers, vous devrez payer entièrement la réparation du dommage, et, si l’agent de police le souhaite, vous risquez une garde à vue qui tâchera pour un rien votre casier judiciaire français.
3- Et, pour finir, les vitres des portières des voitures, quand elles sont un peu ouvertes -comme c’était le cas dans celle de mon parrain-, deviennent très fragiles.
Lundi 1 janvier 2007 à 8:04
Bonne Année 2007 et Vive la Fete !